Les définitions concernant la technologie durable sont multiples et variées. Mais les observateurs s’accordent sur un point : pour être durable, la technologie doit être conçue et utilisée de manière durable et éthique, et doit éliminer ou prévenir tout dommage pour l’individu et son environnement. On parle également dans ce contexte de technologie respectueuse de la nature et de l’homme.
En pratique, la technologie durable fait référence à un produit ou service qui a été fabriqué/développé avec comme priorité voulue et consciente de limiter l’impact environnemental et éthique de sa production, de son utilisation et de sa destruction.
La notion de durabilité s’applique donc aux différentes étapes du cycle de vie d’un produit ou d’une solution. Sachant que l’économie moderne est basée sur la consommation, toute la difficulté consiste à trouver un équilibre entre les défis environnementaux et l’innovation technologique. Et sachant que tout acte que nous posons n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan, même si c’est une goutte d’eau qui fait déborder le vase, selon l’expression consacrée.
Définir une stratégie
Au niveau des entreprises, une récente étude publiée lors du Forum de Giverny en 2020, à l’initiative notamment d’Accenture montre que 55% des entreprises françaises se sont engagées à atteindre d’ici 2030 les objectifs de neutralité carbone de l’ONU, tout en mettant en avant la croissance économique durable et l’utilisation durable des écosystèmes terrestres. Il faut dire que, toujours selon l’étude, les entreprises qui mettent en avant les questions ESG (Environnement, Social et Gouvernance) généreraient 2,6 fois plus de valeur pour leurs actionnaires que leurs homologues. Malgré ce constat, seules 7% des entreprises françaises ont intégré des stratégies technologiques dans leur politique de développement.
Toujours selon Accenture, une stratégie de technologies durables s’appuie sur trois éléments clés. D’abord, la ‘sustainability by technology’ où l’innovation technologique est mise au service de la durabilité. Cette stratégie nécessite de respecter plusieurs impératifs, parmi lesquels la transition vers la neutralité carbone, la mise en place de chaînes d’approvisionnement plus respectueuses de l’environnement (en mettant l’accent sur la collecte et l’analyse de données), l’évaluation et le pilotage de la politique ESG grâce à la technologie, et la construction d’une entreprise durable. Ensuite, la ‘sustainability in technology’ qui vise à rendre les technologies plus durables. C’est ainsi que le département informatique peut contribuer à la neutralité carbone en promouvant la sobriété numérique (réduire la consommation énergétique grâce à des logiciels adaptés et encourager la migration vers le cloud notamment), en développant des systèmes informatiques qui garantissent la confidentialité, tout en étant équitables et accessibles, et en établissant des structures de gouvernance claires ainsi qu’un environnement de travail inclusif.
Enfin, la ‘sustainability at scale’ est destinée à favoriser la collaboration avec l’écosystème de l’entreprise pour induire le changement au-delà des frontières de l’organisation dans le déploiement de technologies responsables. En pratique, l’entreprise aura intérêt à intensifier ses collaborations avec des ONG, des partenaires et des fournisseurs en s’engageant à suivre les bonnes pratiques, à nouer des liens avec des startup et universités ainsi qu’à exploiter les initiatives entrepreneuriales susceptibles de mettre la technologie au service de la transition écologique.
Sur le terrain
La technologie durable doit englober des technologies à la fois existantes et modernes. En l’occurrence, l’entreprise devra prioritiser ses investissements technologiques en fonction des domaines qu’elle identifie comme essentiels à son succès futur. C’est ainsi que les modèles de services cloud se révèlent flexibles et permettent de partager l’utilisation des ressources, et donc de réduire l’impact sur l’environnement.
Par ailleurs, les logiciels de gestion des gaz à effet de serre permettront de collecter, d’analyser et de communiquer différents types d’informations sur les émissions de CO2 ainsi que de répondre aux obligations de reporting. De même, grâce à l’IA, il sera possible d’optimiser les processus organisationnels et, partant, de limiter l’empreinte écologique de l’entreprise. En outre, un logiciel dédié pourra permettre de collecter et d’évaluer la performance ESG des fournisseurs, et dès lors de couvrir plus largement la chaîne d’approvisionnement et de mieux contrôler les processus d’approvisionnement. A cet égard, la chaîne de blocs sera en mesure de protéger, de vérifier et de retracer les transactions liées à l’approvisionnement.
À terme
Une stratégie technologique durable vise à promouvoir la durabilité à grande échelle en rendant la technologie elle-même plus durable. La création et la mise en œuvre d’une telle stratégie impliquera forcément l’informatique puisqu’elle deviendra la base des solutions numériques et apportera une valeur environnementale, sociale et de gouvernance de l’entreprise.
En tant qu’entreprise inscrite dans le tissu économique et social, Aprico a décidé de mettre en œuvre une stratégie environnementale qui se veut à la fois ambitieuse et pragmatique. Cette responsabilité environnementale constitue l’un des piliers de la RSE ou responsabilité sociétal des entreprises. Cette responsabilité sociale des entreprises s’appuie sur une démarche volontaire qui consiste en un comportement responsable vis-à-vis des acteurs économiques, de l’environnement et de la société. Elle correspond à l'application, au niveau de l'entreprise, des principes du développement durable et crée le lien entre l'entreprise et la société. Par ailleurs, elle consiste à intégrer des enjeux sociaux et environnementaux dans leur gestion quotidienne et dans leurs interactions avec des acteurs extérieurs.